Du dessin en architecture
Le dessin est notre langage et notre outil de réflexion. Il est une interface directe entre le cerveau et la main, le territoire où une idée se transforme en image.
« Comme le montre l’histoire des termes dessin, dessein et projet, la création graphique en architecture est indissociable du mouvement qui aboutit à la valorisation des dessins de travail comme témoins du processus de conception de l’œuvre. »
Pierre-Marc de Biasi
L’architecture se conçoit par le dessin de l’architecte, acteur de sa composition. La conception d’un projet architectural passe par le médium du dessin, qu’il soit réalisé à la main ou avec l’aide de logiciels bien spécifiques, il garde toujours sa vocation de geste artistique tout en ayant la portée de symboliser un édifice à construire. Le dessin, dans l’architecture, est un vecteur d’anticipation et de réflexion qui intègre une certaine exigence technique constructive dans sa réalisation graphique. Il a également pour vocation d’être un langage, une image concrète d’une idée qui ne peut être toujours explicitée verbalement : c’est un outil d’expression qui permet à l’architecte de chercher et de trouver des solutions.
Chez Moon Safari, nous pensons qu’en dépit des succès du dessin numérique, qui est un outil de représentation très précieux, le papier a encore de beaux jours devant lui.
Le dessin est notre langage et notre outil de réflexion : c’est grâce à lui que nous pouvons inventer et trouver de nouvelles pistes, de nouvelles solutions. Le papier se trouve être un nouvel espace de projection, sans échelle, sans contraintes et laisse une liberté d’expression et d’imagination qu’aucun logiciel ne pourrait proposer. Il est une interface directe entre le cerveau et la main, le territoire où une idée se transforme en image.
Nous sommes convaincus que la pratique des plateformes de dessin numérique ne doit pas s’opposer au dessin manuel, mais doivent se compléter : en espérant que l’un ne fasse pas disparaître l’autre.
Au XVIIe siècle, en Europe, une certaine tentative d’uniformisation du dessin a été proposée, elle se trouve aujourd’hui à son paroxysme avec les bibliothèques numériques qui proposent des éléments 2D ou 3D pré-dessinés. Nous nous gardons de cette uniformisation imposée par le numérique, mais faisons plutôt de ces maquettes des outils collaboratifs et pertinents, tout en gardant la pratique du dessin manuel comme élément de réflexion et de différenciation.
« L’espace du dessin est un espace qui libère des automatismes, des ambiances académiques, des modes. C’est un espace de liberté où le concepteur peut tout oser et après, on critique, on avance. La première qualité du dessin est de dédramatiser les hypothèses, de libérer un certain carcan de la pensée et d’évaluer des cheminements de conception. » Jean-Christophe Quinton
Notre agence s’est toujours adaptée aux nouvelles demandes, et aux nouvelles innovations notamment face à l’essor incontestable du BIM et de la maquette numérique, qui est une compétence souvent attendue par les maîtrises d’ouvrages. Ce dispositif est, en effet, une solution qui permet une conception d’autant plus précise, et dont il faut extraire tous les avantages et optimisations, nous n’oublions cependant jamais de passer par le dessin manuel dans toutes les phases de réflexions : il nous guide. Tout comme nous nous sommes mis à l’heure du BIM, nous continuons de promouvoir le dessin manuel au sein de l’agence : nous mettons à disposition des carnets de croquis, du papier et du calque et tout le matériel nécessaire pour que nos architectes puissent s’exprimer et représenter leurs idées, c’est notamment grâce à ses croquis d’intention ou ses schémas de détail réalisés à la main que nous communiquons et que nous pensons les projets ensemble, afin de proposer des solutions toujours plus pertinentes et durables.